La fratrie est fondée sur le fait d’avoir au moins un des deux parents en commun ou des liens d’adoption. C’est dans cette relation spécifique que l’enfant expérimentera ses premiers mouvements de rivalité, de solidarité, d’agressivité, de partage… avec un autre que soi et que l’on ne peut choisir. La famille est souvent abordée dans un rapport vertical, parent-enfant, mais très rarement de manière horizontale : les relations fraternelles. Or, il peut être très enrichissant de travailler au niveau thérapeutique à partir de ce sous-système qu’est la fratrie. Le lien fraternel constitue l’un des trois grands axes majeurs de la structure familiale aux côtés du lien conjugal et du lien parental.
Les interactions fraternelles jouent un rôle essentiel pour la construction de la personnalité, des modalités d’attachement et donc la manière d’être en relation. La qualité et la dynamique des relations de fratrie sont des indicateurs psychologiques et relationnels souvent significatifs de l’environnement, du fonctionnement du système familial et de la façon dont l’environnement adulte a permis à ces liens fraternels de se déployer sereinement ou au contraire de se faire le relais de relations antérieures déjà chaotiques ou même destructrices, et-ou de se laisser perturber par des expériences traumatiques.
L’accompagnement des fratries proposé est adapté à chaque situation et inclut, quand c’est possible, un travail en synergie avec les parents. Il s’adresse aux fratries d’enfants, d’adolescents, aux fratries de jumeaux, ou de famille recomposée. Les fratries peuvent être de tout âge : Le travail avec les fratries de jeunes adultes ou d’adultes plus âgés est un accompagnement qui me tient particulièrement à cœur car de bons liens fraternels constituent un réconfort immense dans la vie. Ensemble, cheminons dans l’exploration des liens fraternels au service d’une vie plus nourrissante et plus apaisée.
« J’espère que vous allez laisser les histoires et la vie vous arriver. J’espère que vous allez travailler avec ces histoires issues de votre existence – la vôtre, pas celle de quelqu’un d’autre – et les arroser de vos larmes et de votre rire, jusqu’à ce qu’elles fleurissent et que vous fleurissiez pleinement à votre tour. »
Clarissa Pinkola Estes
Chaque fratrie est unique par sa composition, le rythme des naissances, le hasard de la répartition des sexes, les conditions de vie familiale et la place que chacun occupe auprès de ses parents. Les enfants uniques vivent l’expérience particulière de l’absence de frère et sœur, avec tout l’imaginaire qui en résulte et tout ce que suscite la présence de fratries dans leur entourage. D’autres ont un frère ou une sœur… Émergent alors des interactions importantes, liées à la relation fraternelle, mais aussi entre les parents et les enfants, un parent et ses deux enfants, un enfant qui observe son parent ou ses parents faire parent avec un autre enfant. Frères et/ou sœurs affrontent le duel « complicité-compétition » face à l’amour parental. D’autres fratries, à trois ou davantage, connaissent la stimulation du groupe, les alliances qui peuvent se modifier selon les circonstances… La fratrie a donc une place importante dans le système famille. L’expérience fraternelle joue aussi un rôle prépondérant dans la construction de la personnalité chez l’enfant via le processus d’identification et de différenciation.
Les représentations de la famille et donc de la fratrie, ont évolué au gré des différentes révolutions sociales, politiques, culturelles et intrafamiliales. L’augmentation des divorces, du nombre de familles monoparentales ou recomposées, figurent parmi les principaux changements favorisant l’apparition de nouveaux enjeux au sein de la configuration de la famille. Cette nouvelle cohabitation pousse les demi-frères, demi-sœurs ou enfants n’ayant pas de lien de sang à connaître et participer à l’expérience d’un nouveau vivre ensemble sous le même toit. Ainsi, le lien fraternel joue un rôle d’autant plus déterminant dans la vie intrapsychique, affective et sociale de l’enfant.
La fratrie, c’est donc aussi une potentielle grande histoire d’amour qui nous accompagnera toute notre vie. Le lien fraternel est une formidable école du lien, de la stimulation, du rire, du partage, du sens du commun, de l’empathie, du soutien et de l’entraide. Ce lien peut trouver tout son sens dans la transmission d’un certain état d’esprit de famille pour les générations suivantes. Comme un refuge identitaire. Mais cela peut aussi être le lieu de toutes les ambivalences, ou encore de toutes les souffrances et traumatismes. Le lien fraternel n’a aucune existence propre, il puise son origine dans l’histoire et le fonctionnement des adultes autour de ces fratries d’enfants. Il peut être le prolongement de situations dysfonctionnelles au cœur du système familial qui peine à s’ajuster et qui peuvent se transmettre au niveau comportemental au sein de la fratrie et même de génération en génération.
Les différences d’âges, le partage de l’amour parental, les mises en rivalité inconsciente entre les enfants par le-s parent-s, occasionnent souvent des disputes liées à des questions de pouvoir, de contrôle, d’équité, de partage, de rivalité, de jalousie. L’ambivalence des sentiments fraternels au sein de la fratrie résultent de liens complexe se tissant, se croisant et s’entremêlant. Trouver sa place dans la fratrie, c’est faire une autre expérience de l’autre, l’alter ego. Avec ses frères et ses sœurs, l’enfant se positionne, dans la famille puis dans la société.
« Il y a un moment où les mots s’usent. Et le silence commence à raconter. »
Khalil Gibran
Comment je peux vous accompagner ?
Dans le cadre de la thérapie de Fratrie pour les enfants ou les adolescents, si cela est cohérent et au service du processus, nous pouvons accueillir aussi les parents dans l’espace thérapeutique pour explorer et travailler ensemble. Je propose ainsi une thérapie de la situation familiale. En effet, les membres de la fratrie vivent dans leur famille ; le lien est imprégné de ses modalités et de son histoire. Par mon écoute, mes invitations à vivre des expériences tous ensembles, vos, nos ou mes lectures des situations, nous œuvrerons ensemble pour ouvrir les regards, le dialogue, permettant à chacun de se dire à l’autre. Il s’agit de remettre du mouvement dans une situation qui a tendance à se figer, afin de pouvoir restaurer la capacité de changement.
Au cœur de ma pratique, les expériences et le jeu. Le travail peut se faire à travers des jeux, des activités d’expérimentation, de facilitations et de mises en situation soutenant le processus de conscientisation et du repérage des représentations, des schémas de pensée et de comportement. Cet expérienciel permet également de questionner les représentations conscientes ou inconscientes, d’explorer les ressentis, les éprouvés, de retisser les liens et de développer de nouvelles façons d’être et de se comporter. Nous prendrons soin de ce qui a pu faire souffrance ou traumas : arrivée d’un autre frère ou sœur, maladie de l’un des membres de la fratrie, handicap, deuil, violence, rivalité et agressivité, décès d’un parent, toute situation ayant amené injustice, abus…
Ma pratique thérapeutique pour prendre soin de la Fratrie s’est beaucoup développée auprès des fratries de Jumeaux et particulièrement auprès des tout-petits enfants mais aussi auprès des fratries adultes, plus âgés. Nous prenons notamment soin des enjeux identitaires et de pouvoir mis en acte par la fratrie dans une forme de va-et-vient permanent, venant questionner la notion d’altérité et de similitude intervenant dans la dynamique fraternelle. Le problème de la différenciation entre frère et sœur prend une dimension plus importante dans certains cas comme les situations de gémellité ou bien lorsque les membres de la fratrie présentent un écart d’âge réduit. Nous travaillerons cela grâce aux Approches Narratives, véritable thérapie de l’identité et à la Gestalt Thérapie.
« Au-dessus des nuages, il y a toujours le soleil. »
P. Dudan
Mon approche est intégrative et adaptative à la singularité de chaque fratrie et à chaque situation familiale. Différentes méthodologies et approches humanistes me permettent d’avoir un regard pluriel afin de m’adapter aux différentes problématiques accueillies et d’accompagner plus finement la fratrie dans son histoire de vie. J’offre une ouverture à la dynamique groupale et aux intéractions systémiques familiales pour tenir compte de l’environnement.
Prendre soin de la relation par la relation en établissant une nouvelle modalité relationnelle avec entre les membres de la fratrie. Il s’agit de permettre à la fratrie de créer, de vivre et d’intégrer une nouvelle forme de relation, ne pas le laisser répéter avec moi ce qu’ils vivent avec leur mère, leur père …
La personne et son environnement sont indissociables. Tel est le message essentiel de la psychologie de la forme ou la Gestalt-Thérapie. Cette conception unitaire vient bousculer la conception traditionnelle d’un individu séparé. Cette approche met l’accent sur la manière singulière de chacun d’être au monde et de contacter ce monde ouvrant une possibilité féconde de mouvement et d’ajustement dans un va-et-vient continu entre le dedans et le dehors, entre le moi et le non moi.
La situation change d’instant en instant ; il s’agit d’accueillir ce qui apparaît ici et maintenant, sans jugement ni attente particulière. Il s’agit de s’intéresser davantage au comment les faits se produisent que pourquoi ils arrivent. Sensible à l’environnement, je vais me concentrer sur ce que se produit dans la configuration familiale ou dans la rencontre avec la fratrie. Il y a une attention prêtée au phénomène émanant de la rencontre. Ma présence est active te favorise la circulation des affects.
Lorsque j’accueille une fratrie ou une situation familiale au service de la fratrie, il ne s’agit ni de prendre parti, ni de remplacer les parents, mais simplement de garder une fonction tierce et rétablir une circulation dans la famille permettant à chacun de trouver sa place. J’ai à cœur de soutenir la parentalité et restaurer la légitimité de la fonction parentale dans la transmission générationnelle.
L’approche systémique est une approche globale qui s’intéresse aux interactions des individus entre eux et à leurs effets. Tous les éléments font partie du système. Une attention particulière se porte sur l’interface entre la personne et son environnement et il s’agit de rejoindre de façon empathique chaque membre en prêtant attention à leur singularité.
Elle comporte une dimension intégrative qui concerne aussi bien les enfants, les adultes, que le système familial. Elle met en lumière le lien parent-enfant et les façons de réguler les émotions et la relation aux autres. Comment l’individu se construit-il en relation avec les autres dans les moments d’insécurité ? Comment apporter sécurité ? Comment le thérapeute peut-il l’aider à remodeler ses stratégies afin d’arriver à un certain apaisement psychique ?
L’approche narrative est fondée sur l’idée que les récits que nous produisons en permanence sur notre vie peuvent soit nous enfermer, soit nous libérer, et qu’il existe toujours une multiplicité de points de vue pour rendre compte d’une situation. Fondée sur une pratique de conversation créative, l’approche narrative a un regard particulier sur l’identité et sur la façon d’appréhender les problèmes, elle soutient les personnes à devenir auteur de leur vie. Elle distingue les problèmes et les personnes et considère que chacun a de nombreux talents, compétences, croyances, valeurs, engagements et aptitudes, aidant à modifier la relation que chacun entretient avec les problèmes de sa vie.
Le soutien psychologique peut accompagner la fratrie à traverser un événement difficile, une situation compliquée. Poser des mots sur les maux peut ainsi apaiser, mettre un baume et soutenir la fratrie lors d’une période particulière.
La psychothérapie est un autre type de suivi proposé et permet alors au frère-s et/ou sœur-s ou encore au demi-frère-s ou demi-sœur-s de mobiliser leurs propres ressources dans l’idée d’un changement, d’une transformation. Aussi et surtout, la psychothérapie est un espace permettant de nommer selon un rythme temporel plus étendu qu’un soutien, des ressentis et une histoire qui pourront ensuite être élaborés. C’est un travail qui s’inscrit dans la durée. Lors de la première rencontre, nous travaillons ensemble votre demande et décidons de la suite donnée à celle-ci.
En complément, le cabinet propose aussi des ateliers pour travailler, à travers une approche médiatisée par le jeu ou de l’expérientiel, une dynamique ou une problématique particulière ou encore développer de nouvelles aptitudes ou ressources.
Le déroulé d’un processus thérapeutique se déroule en 3 étapes principales, à l’intérieur desquelles, une malléabilité et une adaptabilité peut s’opérer.
01 • Une première rencontre : « Faisons connaissance »
Cette première rencontre est très importante pour la suite du travail. Quand cela est possible, il s’agit de rencontrer la fratrie en présence des deux parents. Ensemble, nous prenons le temps d’écouter votre problématique. Il s’agira des poser des mots sur ce qu’éprouve chacun de vous, de reprendre l’histoire, les caractéristiques de vie familiale.
Mon rôle est d’explorer et clarifier la demande, le « au-delà de la demande », d’être attentive à chacun de vous, à vos mouvements, vos évolutions au sein du cabinet mais également à vos interactions familiales et à l’atmosphère particulière qui se diffuse. A l’issue de cette rencontre, nous pourrons décider ensemble des possibles, d’un début de chemin thérapeutique et évoquer les modalités et le cadre.
02 • L’accompagnement : « Cheminons pas à pas »
Le cheminement se fera en exclusivement avec la fratrie, ou exclusivement en situation famille (avec les parents et la fratrie), ou bien par alternance en séances fratrie ou familiales pour servir au mieux le processus. Chaque séance est unique comme chaque relation ou groupe l’est.
03 • Fin du parcours thérapeutique : « Célébrons le chemin parcouru »
La fin du parcours peut émerger de votre initiative, vous parents, quand vous sentez un mieux-être, celle de la fratrie, ou de mon initiative ou encore de l’initiative de tous. Dans toutes ces configurations, il sera très important que nous prenions ensemble le temps d’en discuter et de travailler progressivement la fin de la thérapie. Avant tout arrêt du parcours, il est essentiel de dédier une dernière séance pour célébrer le chemin parcouru et dans un souci de pédagogie relationnelle, prendre soin de se dire aurevoir.
Il se discute lors de la première rencontre. Il peut évoluer dans le temps et peut être rediscuté en fonction des évolutions.
Mon cœur de métier est la thérapie relationnelle et humaniste. Je vous propose un accompagnement personnalisé, créatif, ancré sur l’exploration, la reconnaissance des différences de chacun et de ce qui fait du commun. Je vous invite à développer vos propres ressources dans un cadre sécurisant et intéractif pour des relations apaisée et apaisantes.
Conseil Fleurs de Bach
en systémie
Ateliers de développement des liens fraternels
Le paiement des honoraires se fait à la fin en fin de séance. Toute séance manquée qui n’aurait pas été annulée au minimum 48h avant le rendez-vous sera due.
La durée des séances sont en général d’1h à 1h30 selon le type de séance mais peut s’adapter, selon le cadre fixé ensemble au préalable lors de la première rencontre. Au début, le processus nécessite une régularité hebdomadaire pour un tissage. Le cadre thérapeutique et la fréquence des séances sont définis en fonction de la singularité de chacun, des possibilités, de son fonctionnement, propre et sa problématique bien spécifique. La régularité des rencontres est importante pour réussir le tissage de la relation qui s’instaure, motrice de changements positifs.
Laetitia Darnis – Psychopraticienne & Formatrice Professionnelle
Cabinet de Psychothérapie & Développement
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